MégaloNigh't 2014

Et voila, c'est déjà fini. Notre 4ème mégalo est derrière nous !
Ce fut une nuit placée sous le signe de la douceur, d'où l'inquiétude en arrivant puisqu'il a plu depuis 2 semaines. La météo annonce 2° minimum pour la nuit. Personne ne sait vraiment comment s'habiller pour aborder la course.

Le choix est fait, Abder se concentre depuis 3 heures, tout le monde est prêt... à se jeter sur les barres de céréales thermomix de Yannou, faut reconnaître que ce n'est pas mauvais.

On assiste au départ des courses précédentes puis c'est notre tour.
Rendez-vous derrière la salle des fêtes que nous avons eu tant de mal à trouver.
Les cartes sont données, un jeu pour chacun, l'idée est que tout le monde participe à l'orientation sur la nuit.
Deux équipes au départ pour Sport en Stock mais nous avons décidé de faire la course tous ensemble.
Première étape, qui réjouit grandement Abder, la salle des fêtes, il est autour de 22h et on se précipite sur une table pour le tracé des premières balises. On planifie les deux premières cartes puis on se met en route.

Agréable surprise puisque la forêt a absorbé l'eau tombée, c'est gras mais ça passe.
Je fais les premières balises puis Francis prend rapidement le relais.
Le trajet est plus court que les autres années, nous avons donc l'ambition de trouver tous les postes...
Tout s'enchaîne très vite, quasiment pas d'azimut sur cette course, mais uniquement de l'IGN avec règle et repérage des layons. On ne tarde pas.
Abder et Nico s'occupent des doigts électronique, qui valident notre passage, c'est le rôle le plus ingrat car plus de course que les autres pour moins de repos.

Les balises s'enchaînent, il ne fait pas trop froid mais le terrain gras occasionne de nombreuses chutes, mais sans gravité.

On arrive assez rapidement sur la dernière carte, un peu de CO urbaine, les courses se font plus longues, les balises moins rapprochées. Les genoux de Yannou commencent à lâcher et Abder fatigue un peu, la course en forêt n'a décidemment rien à voir avec un marathon, il faut lever les jambes et gérer ses appuis au sol, c'est fatiguant, très fatiguant.

Nous sommes en avance sur la mi-course, on peut donc raisonnablement penser que nous finirons toutes les balises. On commence enfin à faire demi-tour, direction l'arrivée.
On ne prend pas le temps de tracer, Francis gère...
Je remplace Abder qui fatigue au doigt.
Il fait toujours bon, mais pas au point de s'arrêter. On prend très peu de temps pour se poser. Une équipe mixte nous suit depuis le départ, on ne comprend pas bien pourquoi puisque l'homme semble gérer la CO mais ils nous suivent, et nous demandent, quand ils n'ont pas bien vu, où se trouve la balise. Ça nous gonfle. On essaye de les semer, mais ils s'accrochent. On s'arrête, eux aussi, on repart ils repartent.... On finit par être plus rapide sur une longue portion de route, ils nous rattrapent par la suite, mais trop tard, la balise est pointée et ils ne savent pas où, nous ne les reverrons plus qu'à l'arrivée où ils finiront sur le podium avec plus de balises que nous...... comme quoi le sport a ses limites !
Pour Yannou et Abder c'est la fin, on leur donne de plus en plus souvent rendez-vous à une croisée de chemins pour les reprendre un peu plus tard. Une nouvelle fois les balises se suivent sans jardinage et toujours à l'IGN. Notre seule tentative d'azimut ne sera pas concluante, de nuit avec des distances supérieures à 300 m, c'est hasardeux !
On finit par fixer rendez-vous à nos deux éclopés au ravito attendu avec le sourire par Abder. On les retrouvera après quelques balises assis tranquillou, une soupe à la main. C'est le moment pour nous aussi d'une petite pause bien chaude, ça fait du bien mais c'est de courte durée, on m'appelle déjà, il faut que je finisse ma soupe.

On nous apprend alors, par la bouche même du chef, que peu d'équipes sont allées jusqu'à la dernière carte, et très peu ont donc ramassé toutes les balises... cette nouvelle donnera des ailes à Francis pour le reste de la course.
On repart, pas évident après plus de 30 km et 10 mn d'arrêt, les jambes s'ankylosent vite.
Mon équipe explose après quelques nouvelles balises. On convient de se donner rendez-vous à l'arrivée, j'étais prêt à les suivre mais je me laisse convaincre de continuer. C'est donc le retour par la route pour les uns et la boue pour les autres. Les chemins sont en beaucoup moins bon état sur le retour, beaucoup de parcelles sont exploitées en ce moment, du coup les camions ravagent les sentiers.
Après deux ou trois balises, je décide de quitter les deux compères pour les laisser tenter de ramasser la totalité des balises. En effet, nous avons pris un peu de retard, les balises disséminées un peu partout imposent un parcours complexe d'allers et retours, très fatiguant pour les jambes des pointeurs.
Je les lâche assez rapidement, trop de courses et sur un rythme trop rapide pour moi. Je vais faire les dernières balises de mon côté, laisser une petite grappe de 5 pour me concentrer sur les autres.
Je me retrouve donc seul au milieu de cette immense forêt, sans lune, armé de ma boussole et de la carte. Petit moment de solitude après ma troisième balise en solitaire quand je pense rejoindre une portion de route en coupant et que ma boussole m'indique que je pars dans le sens opposé... ! Je suis au milieu des ronces, je commence à tourner en rond, c'est un petit flip de 10mn quand j'aperçois des panneaux en haut d'un champ, ça y est, enfin cette pu...ain de route.
Je finis les dernières balises en ville tranquillou.
Yannou et Abder me surprennent en bas d'un talus, juste avant la dernière balise. On la pointe ensemble et c'est enfin l'arrivée.

Il nous manquera 7 balises au total, 4 ou 5 pour Francis et Nico qui finiront 6ème au général sur 26 équipes. C'est très bien, 8eme pour nous et c'est parfait également !
Je finis par m'écrouler sur la table du petit déjeuner qui nous attend, sieste que je finirai plus tard dans la voiture.
Merci à Francis qui nous ramène pendant que je ronfle derrière !